Bar, petite restauration
Les Marolles
Le quartier des Marolles s'étend du Palais de Justice à l'église de la Chapelle et symbolise la partie sud du Pentagone. Il est à la fois un centre historique, touristique et un quartier populaire de Bruxelles. Le nom "Marolle" fait référence aux soeurs maricollles ou apostolines; un ordre religieux présent dans le quartier de 1660 à 1715, près d’une chapelle dédiée à Notre-Dame de Montserrat qui déménagea plus tard quai au Foin.
La place du Jeu de Balle, très connue pour son marché aux puces quotidien, est le point central des Marolles et recèle une longue histoire, tant du point de vue de sa fonction que de son emplacement. Elle est également connue sous le nom de "vieux marché" et a été tracée en 1853 en même temps que la rue Blaes. Les responsables communaux destinaient la place à la pratique de jeu de balle pelote, très prisé à Bruxelles au XIXe siècle. En 1873, le "marché aux vieilleries et nippes" ("den â met", c'est-à -dire le vieux marché en dialecte bruxellois) y est tranféré de la place Anneessens. Depuis lors, le marché aux puces s'y tient tous les matins.
Le quartier des Marolles inclut également la rue Haute, la rue Blaes et la cité Hellemans. Cette dernière, inaugurée en 1915, est un des premiers lieux à vocation sociale implanté au coeur de la ville. Elle offre en location des logements à prix réduits à ceux qui n'ont pas les moyens d'en acquérir. Son architecture est par ailleurs remarquable. L'hôpital Saint-Pierre est aussi un lieu mythique des Marolles. Installé depuis le Moyen Âge, en premier lieu comme léproserie puis reconstruit de nombreuses fois au cours des siècles, il est aujourd'hui un grand hôpital qui a pour vocation d'apporter des soins aux plus défavorisés sans exclusivité.
Le quartier des Marolles regorge de lieux insolites et remarquables. L'église Saints-Jean-et-Etienne-aux-Minimes située rue des minimes est l'église paroissiale du quartier. Ses orgues sont les plus anciens de Bruxelles.
Dans la rue du Chevreuil se trouvent les Bains de Bruxelles, inaugurés en 1953 et toujours en activité depuis. Ses infrastructures sont, par ailleurs, modernes et implantées dans un décor Art déco.
Le Palais du vin, un ancien commerce de vin situé rue des Tanneurs fut construit en 1909 et agrandit en 1919. En 1996, le CPAS en devient propriétaire et le réhabilite. Les bâtiments ont été classés en 2001 et rénovés entre 1998 et 2006.
Le Palais de Justice, oeuvre de Poelaert, surplombe le quartier depuis 1883. Il a marqué les esprits de nombreux Marolliens. La construction du bâtiment, sur le Galgenberg ou Mont des Pendus qui était le lieu des exécutions au Moyen-Age, fut la cause des premières expropriations dans les Marolles. L'édifice est impressionnant, 26 000 m2, 27 salles d'audience, 17 années de construction. Il est le plus grand Palais de Justice d'Europe.
La Population
En 2002, la population des Marolles s'élevait à 11 988 personnes déclarées aux registres de l'état civil. Ce chiffre ne reflète pas tout à fait la réalité puisqu'il ne tient pas comptes des individus non-déclarés. Il est possible d'affirmer qu'environ 14 000 personnes habitent le quartier.
Parmi les 11 988 habitants, on dénombre 61% de belges et 39% de personnes issues de l'immigration. Mais ici aussi, ce chiffre ne montre pas tout à fait la réalité. Ces pourcentages ne permettent pas de répertorier le nombre de personnes naturalisées.
La population des Marolles présente de nombreuses origines culturelles. 112 nationalités différentes se côtoient dans le quartier. 12,32% des habitants sont ressortissants de l'Union Européenne. Les cinq premières communautées représentées par le nombre d'individus sont les Marocains, les Espagnols, les Français, les Italiens et les Congolais.
Sources :
http://www.bruxelles.be/artdet.cfm/5629